Une vie sociale riche
Les régimes se succèdent. La paix intérieure est à présent assurée. La vie communale se poursuit, sujette à un certain nombre d’aléas. L’école et les élections constituent d’importants enjeux politiques. A ce titre, chaque élection réveille de nouveaux antagonismes, fruits des divergences nationales. On prend parti pour ou contre l’école libre. On est favorable à l’empereur, aux Bourbons ou aux Orléans. On s’agite dans les cabarets et à l’occasion de manifestations publiques. L’auberge Bachelier [1] ( Le Cheval Blanc, d’après Robert Grillou) résonne des invectives arrosées des plus réfractaires à un peu tout et qui « beuglent », tonitruant tout haut, ce que beaucoup pensent en silence.
En public, l’interdiction d’une fête communale est l’occasion de vider un conflit probablement antérieur plus ou moins larvé. L’épisode de « l’assemblée des violoneux et cafetiers ». Ambroise Lepresle doit aux bonnes relations de sa famille avec celle du comte Roy, propriétaire des restes du comté de Sancerre, de voir son procès avec le maire de Ménétréol se solder par peu de choses.
Les réjouissances communales procèdent de l’évolution historique. Les célébration du 14 juillet…puis les Tours de France, la fête des Vélos Fleuris, nés des nouvelles mœurs d’un monde plus laïc, coexistent avec les vestiges revisités des anciennes fêtes religieuses : fête Dieu, processions. Loin de constituer un facteur d’unification des populations, elles figurent longtemps les antagonismes politico-religieux de la société. On appartient à telle ou telle faction selon ce à quoi on participe. Dis-moi ce que tu fêtes et je te dirais qui tu es !!!
sortie de messe vers 1900
les processions religieuses dans le village
la Saint Vincent est une fête patronale typique de nos villages vignerons
nous avons détaillé cette Saint Vincent à Ménétréol sur une page dédiée... allez voir !
procession de Saint Vincent la sonnerie des cloches à la sortie de la messe
le vin d'honneur chez le bâtonnier
le défilé des pompiers de Ménétréol
et bien sûr, les conscrits !
Les grandes guerres ne laissent que peu de traces dans les registres municipaux, mais, en dehors du monument aux "morts pour la France", on les retrouve dans la correspondance des habitants :
voyez en particulier la correspondance reçue par Julia Lamy entre 1914 et 1919:
vous pouvez aussi retrouver les morts pour la France de cette "grande guerre" en faisant la lecture du monument aux morts de la commune
Ménétréol, une origine monastique
Ménétréol et le comté de Sancerre
Heurs et malheurs d’un village